Finissante en muséologie et patrimoine, avec une mineure en arts visuels, je dessine et j’imagine des mondes parallèles. Ce besoin de raconter, de comprendre et de transmettre m’a naturellement menée vers un parcours en arts, lettres et patrimoine. Mon baccalauréat en muséologie et patrimoine, que j’ai complété avec une mineure en arts visuels, est le fruit d’un cheminement hybride : intellectuel, artistique et profondément personnel.
À l’ÉdAC, j’ai exploré les multiples facettes du monde muséal : l’expographie, la médiation culturelle, la conservation, la gestion de projet, la recherche. Chaque projet m’a permis d’aiguiser mon regard et de consolider ma vision : celle d’une commissaire d’exposition animée par le désir de créer des espaces de résonance entre œuvres, publics et mémoires.
Je me définis aujourd’hui comme une artiste-commissaire, portée par une volonté d’ouvrir les institutions muséales à des récits puissants, souvent absents des récits dominants. Je rêve d’expositions qui prennent position, qui éveillent, qui bousculent. Des expositions qui descendent dans la rue et tendent un micro aux passants, de manière à ce que tout le monde puisse se sentir vu et entendu.
De mon passage à l’ÉdAC, j’emporte deux choses : une certitude et un souhait. L’art, dépendamment de sa contextualisation, est rassembleur; ça j’en suis certaine. Quant à mon souhait, j’aimerais continuer à brouiller les lignes entre les disciplines artistiques et le monde littéraire, car les paroles sont aussi des œuvres d’art.
Mon projet de fin d’études, une mini-exposition intitulée Le retour impossible, s’inspire des récits de la diaspora haïtienne, du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, et de L’Énigme du retour de Dany Laferrière. Il évoque les rêves d’un retour fantasmé, les identités en reconstruction, les mémoires en mouvement. J’y ai réuni des œuvres d’artistes haïtiens contemporains autour de l’exil, de la réinvention de soi et de l’oralité.
En parallèle de ma formation muséologique, j’ai cultivé une pratique artistique multidisciplinaire. Peinture, performance, installation : j’ai exploré la matière comme on explore une langue. J’aime les mots, les images, les gestes — et surtout, ce qui les relie. Pour moi, créer une exposition, c’est comme écrire un poème en trois dimensions.
Projet :
Le retour impossible