ÉdACÉcole des arts et cultures

Emma Jacques

Arts visuels, ÉdAC 2025, UQO

Emma Jacques est une artiste qui explore les enjeux sociaux avec un regard critique sur un régime capitaliste dominant. Elle puise dans un vécu collectif et cherche à ouvrir un dialogue sur les diverses réalités sociales et l'expérience humaine au quotidien. Elle s’intéresse aux thèmes de la mémoire, de l’individualité et de la surconsommation d'un point de vue féministe. Elle a une approche matérielle engagée qui incorpore la peinture, le textile, la photographie et l’installation.

Impostures tissées

Emma Jacques, Impostures tissées, 2024, impression sur vinyle, sofa fleuri, formats variés.

J’explore le souvenir sous un angle autofictif, où j’impose à un objet qui n’est pas le mien, auquel je n’ai aucun vécu attaché, une vie antérieure personnelle. Cet attachement que je crée s’inspire d’un réel attachement à un objet semblable de mon passé. Le sofa fleuri « de grand-maman » est un objet qui incarne une double appartenance. Il appartient à la fois à une mémoire collective et à un vécu tout à fait personnel. C’est à cette mémoire collective que je cherche à développer une connexion.

Écho de nostalgie

Emma Jacques, Écho de nostalgie, 2024, sofa fleuri.

J’aborde la question de notre rapport au passé à travers un regard teinté par la nostalgie, via l’objet. La nostalgie a tendance à influencer le regard que l’on pose sur le passé. Elle altère et transforme notre perception des choses, rendant parfois floues les frontières entre ce qui est réellement vécu et ce qui est imaginé ou reconstruit. J’interroge la fiabilité de la mémoire, l’effet de la nostalgie sur l’interprétation des souvenirs qui se greffe à des objets au fil du temps.

Spread

Emma Jacques, Spread, mai 2022, matériaux recyclés (tissus variés, laine, déchets, plastique, fil de broderie), environ 91cm x 198cm

Notre attachement aux objets, particulièrement aux vêtements, est renforcé par un système économique qui prospère sur l’exploitation des ressources, et de main-d’œuvre. La quête incessante de richesse alimente la création et l’accumulation de besoins artificiels, même lorsque cela n’est ni nécessaire, ni justifié. La hiérarchie sociale, engendrée par ce système, détermine non seulement qui a les moyens de consommer, mais aussi qui doit assurer le confort des classes privilégiées.