Ayant une pratique artistique ancrée dans l’esthétique du banal, mon travail porte un regard sur la mort dans le quotidien. Les rites mortuaires se décontextualisent et sont explorés dans l’intimité, par les gestes les plus ordinaires ; et ce, à travers le prisme de la thanatologie. En conséquence, l’expérience du deuil, et celle de la préparation à mourir, se voient déplacés dans un cadre plus intime, soulevant ainsi des enjeux sociaux liés à la fois aux rituels, à la frontière entre le vivant et le trépassé, ainsi qu’à la mise en scène du corps. Par des détournements d’actions et de l’usage habituel de certains objets, mes performances vidéographiques accompagnent une réflexion sur les comportements humains face à la finitude; mais aussi à la façon dont les rituels domestiques parviennent à produire du bonheur, et à conjurer l’angoisse de la fin.