Le rêve est une expérience sociale, j’en émets l’hypothèse. À travers des expériences contrôlées, je mets en place les conditions nécessaires au partage onirique. L’objectif étant d’explorer et de traduire un onirisme collectif par la réalisation de sculptures, de dessins et d’audios. Installative et intersubjective, l’exposition sera le résultat d’expériences relationnelles. Échanges, résidences de rêves et ateliers constituent l’ensemble de ces activités relationnelles. L’exposition est envisagée tel un nouveau cycle de récolte et de contamination d’imaginaires. Dans un espace qui convoque l’intime, je désire recréer les conditions de mon étude. J’aime les installations éparses où objets, dessins et sculptures se mélangent, se contaminent. Je veux que les imaginaires se rencontrent, qu’ils forment de nouveaux récits, de nouvelles images. Ainsi, j’inviterai les spectateurs et spectatrices à dormir avec mes oeuvres, à se laisser imprégner des songes d’autrui. Je m’efforce éperdument à ce qu’on se rencontre aussi quand on dort.

Légende : dessin réalisé après la résidence de songe réalisée avec 3 personnes participantes entre le 7 et 8 mars 2025. Ici sont regroupés les éléments communs de nos songes afin de construire un paysage onirique regroupant nos quatre imaginaires. Rêver à quatre têtes - nuit du 7 au 8 mars 2025, 2025, 35,6 cm x 43,2 cm, crayon de couleur sur papier.