Les pressions sociales du genre transforment le corps humain en objet. Ma réflexion sur les altérations et les manipulations esthétiques des parties intimes féminines est le point de départ de cette installation. Les petits objets de cuir, en suspension et par accumulation, la projection du travail à la machine à coudre —tout est en miroir et en confrontation. L’aspect froid et robotique de la machine à coudre contraste avec la matérialité malléable, satinée, souple et tendre du cuir.

En m’inspirant de tutoriels de maquillage publiés en ligne, sur YouTube, par millions, je pose un regard sarcastique sur l’ironie de ce curieux rituel qui permet à la personne de se présenter au monde – la sphère publique –, en atteignant certains standards de beauté par le truchement de la vidéo performance.